Samedi 18 septembre

 

Rendez-vous est donné à la grille des vestiges du château de Roquemaure, dans la cour où se dresse la Tour ronde, dite Tour de la Reine.

Un lieu où l’on peut encore voir le dernier mur des Péagers en lien avec ce que fut le commerce et le transport des vins sur le Rhône.

Deux gardes en surveillent l’entrée, sans doute quelque protection pour le Duc d’Anjou, sa femme et leurs enfants.

Une guide, de l’association Histoire, Patrimoine et Loisirs de Roquemaure, en la personne d’Isabelle Brugier-Tichit attend les visiteurs.

 

La déambulation va débuter et nous sommes alors embarqué du Château à la place de la mairie où se donne un spectacle avec la célèbre troupe d’ensemble de traditions provençales « les enfants d’Arausio » ;

 

une trentaine de personnes, marche en direction du Pont de Miémart et notre guide est interpellée par le Marquis de Montlaur offusqué que des gens viennent sur ses terres mais elle a su expliquer pourquoi cette balade. Les visiteurs partent ensuite pour le Jardin Botanique et comprennent qu’il y a bien un projet mais en attendant, Dame Christine (Christine Souque de l’association des Jardins du Vieux Canal) offre une dégustation de tisane mélisse/fenouille des collines excellent remède pour la digestion alors que patiemment, le Marquis de Cubières (Monsieur Reboul), botaniste de son état, observe les promeneurs au pied de son bien maigre Tulipier.

Pour finir cette promenade sous les Halles ancienne de notre village, « les enfants d’Arausio » ont changé de costumes et nous offrent des danses extraordinaires aux sons médiévaux des instruments comme le tambourin et le galoubet.

Un grand merci à Isabelle Bruguier-Tichit pour tout son travail et son énergie, merci à toutes celles et ceux qui ont participé « au chaud » dans des costumes prêtés par l’association Saint-Valentin et une association médiévale de Châteauneuf-du-Pape. 

Merci à toutes les personnes qui ont participé à l'organisation de ces journées du Patrimoine.

 

 

 

Dimanche 19 septembre, après-midi

 

Imaginez un lieu qui ouvre ses lourdes portes au public et dont le son de la cloche a rythmé et rythme encore les journées.

Imaginez les murs de pierres taillées gardiennes secrètes des voix du passé et de celles d’aujourd’hui : la Collégiale Saint-Jean-Baptiste, Saint-Jean l’Evangéliste ou une vieille dame dressée depuis 1329 sur « les instructions du cardinal Bertrand de Pouget » (explique Isabelle Bruguier-Tichit dans son livre : mémoire en images, Roquemaure, Editions Alain Sutton) et qui passa de statut d’église à celui de collégiale le 19 avril 1345 (op.cit.).

Il n’y avait pas de plus bel écrin pour accueillir l’orgue qui donna de la voix « au couvent des Cordeliers à Avignon dont la partie instrumentale date de 1690 » (op.cit).

Bien que les tubes aient été allongés, les notes jouées par Henriette René-Boisneuf et Louis Marie Chiotti, pianistes et organistes à Pujaut ont ravi la soixantaine de visiteurs. Tour à tour, certaines, certaines, petits et grands s’asseyaient pour écouter, les yeux ouverts ou fermés, émerveillés d’entendre Couperin et son « élévation », « L’Ave Maria » de Schubert, « l’offertoire » d’Haendel ou son Prélude, sa Sarabande et l’Adagio de Bach. Merci pour ces instants précieux.

 

Pendant ce temps, la Tour Carrée (XIIe-XIIIe siècles), propriété de Monsieur Régis Doumas, attirait près de quatre-vingt personnes. Impressionnante et dominant Roquemaure.

Vestiges de l’ancien château, elle avait, comme tous les châteaux, un regard aux quatre coins de l’horizon, une vue imprenable sur le Rhône ou sont venus rois de France, ducs et duchesses comme le Duc d’Anjou et sa femme, Marie de Blois ou encore le Pape Clément V.

Puis, ses pierres ont servi à construire des maisons du village, au fil du temps par l’abandon des rois de France à entretenir les châteaux trop coûteux et surtout parce que le pouvoir serait de moins en moins itinérant.

Son rocher ? Il devînt une carrière et fut grignoté.

Mais Monsieur Doumas raconte et, nous écoutons les histoires qui relièrent les hommes du passé aux visiteurs d’aujourd’hui.

Nul ne détient de vérité mais des bribes tellement précieuses qui font que Roquemaure est un village, sans savoir le voir, si lumineux.

Merci à Monsieur Doumas.

 

Héritage (XIIe-XIIIe siècles), la Chapelle Saint-Joseph des Champs, construite sur le lieu du même nom qui « entouraient Roquemaure » est un bien communal dont notre reine du Félibrige de 1934 à1941, Suzanne Imbert, fut à l’origine de la création de « l’association des amis de la Chapelle Saint-Joseph-des- Champs et monuments historiques de Roquemaure ».

Le soin de cet édifice et toutes les manifestations qu’il peut recevoir sont toujours entre les passionnés de ladite association et avec le concours de la Municipalité.

Elle est prête à accueillir de la musique ou des salons de lectures, avis aux amateurs !

Plus d’une vingtaine de visiteurs ont pu lire son histoire et admirer ses tableaux. Merci à l’association, merci à Madame Roche !


Conférence à la médiathèque

A l'occasion de l'ouverture des Journées Européennes du Patrimoine, près de 25 personnes sont venues écouter  la conférence : « L'Olivier au fil du temps » par l’ethnologue Monique Carlier, de l’association « Cultures & Partage ».

 

Il était question de (re)découverte et d’échanges autour de l’histoire et des symboles transmis par cet arbre séculaire méditerranéen.

La soirée s’est clôturée joyeusement vers 23h avec des toasts à la tapenade et un verre de l’amitié.

 

L’olivier, comme le chante le poète dramaturge gardois André Benedetto, est : « …l’arbre qui ne peut pas mourir. Qui ne fait que renaître » (Extrait de : « 2 ponts, 3 arbres, 4 hommes du Sud », ed. J. Bremond)