le Train Fantôme


Le Train Fantôme est l'un des derniers trains de déportés pour Dachau.

Parties en train le 30 juin 1944, depuis le camp de concentration du Vernet en Ariège, vers le camp de Dachau en Allemagne, 730 personnes allaient vivre un calvaire , lors de ce trajet initialement prévu pour 3 jours et qui allait au final prendre 8 semaines...

 

L’ histoire et les mémoires de ces déportés-résistants du Train Fantôme nous rappellent à la réalité de ces prisonniers , dont 62 femmes, issus de plus d’une dizaine de pays d’Europe, de cultures, d’origines sociales différentes.

Une diversité de sensibilités, de cultures et de confessions : juives, musulmanes, catholiques, protestantes, athées… qui ont eu pour point commun d’avoir été désignées comme ennemies de la France par le régime Vichyste de Philippe Pétain.

L’État français, au nom de motifs politiques, a concouru à leur entassement de force dans des wagons à bestiaux.

Ce n’est que 8 semaines plus tard, soit le 28 août, que le Train Fantôme est arrivé à destination. 

 

À chaque obstacle rencontré, à chaque sabotage de lignes ou attaque arienne, un autre train vide reconstitué à l’identique se tenait prêt à partir sur le quai le plus proche…

Parmi ces plus de 700 déportés résistants, parmi cette humanité lancée sur les rails d’une haine infernale, des hommes et des femmes ont pu s’évader.

Des témoignages, grâce aux historiens, restent toujours accessibles.

 

18 Août 1944 - Gare de Roquemaure

 

Ce 18 Août 1944, Roquemaure a été une étape dans ce voyage funeste.

 

Le pont enjambant le Rhône étant partiellement détruit, empêchant le convoi de poursuivre sa route, les Allemands décident de transférer les prisonniers à pied sur l'autre rive du Rhône, de la Gare de Roquemaure à la gare de Sorgues.
Ces derniers doivent abandonner leurs bagages et porter ceux des Feld gendarmes et des SS jusqu'à Sorgues.

 

Ainsi, Les habitants de notre commune ont vu passer sur leur territoire plus de 700 femmes et hommes, résistants-déportés en direction de la Gare de Sorgues pour prendre un autre train.

Il était naturel que la commune rende hommage à ces femmes et ces hommes.


Nous nous devons de transmettre aux jeunes générations notre histoire, la mémoire de ces événements, les valeurs citoyennes héritées de ces faits et leur permettre de (re)découvrir cette histoire.

Témoignages des survivants

Plan de la voie ferrée à Roquemaure entre la gare et la falaise sur la Route de Bagnols sur Cèze
Plan de la voie ferrée à Roquemaure entre la gare et la falaise sur la Route de Bagnols sur Cèze

Vous trouverez ci-dessous un extrait des témoignages des membres de l'amicale des Déportés-Résistants du Train Fantôme sur cette journée du 18 août 1944 entre Roquemaure et Sorgues :

Télécharger
Trajet Roquemaure- Sorgues
Journée du 18 Août 1944.pdf
Document Adobe Acrobat 1.1 MB

Pour plus de renseignements, vous pouvez aussi consulter le site internet de l'amicale :  http://lesdeportesdutrainfantome.org


Marches Mémorielles

Marche Mémorielle des 700 résistants déportés du Train Fantôme

Marche Mémorielle du 19 avril 2024

Elle a lieu le vendredi 19 avril de 8h30 à 17h.

Les participants sont partis du Pont de Roquemaure, puis se sont dirigés vers Châteauneuf du pape,  puis la gare de Sorgues.

Ce projet mémoriel était porté en 2024 par 37 établissements, 9 Académies, 17 départements, 21 communes.

 

Ce projet était  initié par les jeunes des collèges et lycées des communes qui ont vu passer le train fantôme en 1944.

 

Près de 800 jeunes étaient présents.

Marche Mémorielle du 17 mars 2023

Vendredi 17 mars une marche a eu lieu avec près de 700 jeunes collégiens entre Roquemaure et Sorgues, en mémoire des déportés du Train Fantôme.

Un devoir de mémoire grâce à la détermination du professeur Thierry Armant du collège Jean Giono d’Orange.

 

Monsieur Mauri, Président de l’association du Train Fantôme et Nathalie Nury, Maire de Roquemaure, ont accueillis ces 700 collégiens vauclusiens près de l'ancien pont d'Orange.

Ces derniers ont suivi,  le chemin parcouru le 18 août 1944 par les 700 résistants déportés, chemin de 17 km entre la gare de Roquemaure et la gare de Sorgues.

 

Un grand merci aux organisateurs et à toutes les personnes qui ont œuvré au bon déroulement de cette manifestation.


Semaine des Mémoires de la Résistance

Novembre 2022

Introduction

Notre choix aujourd’hui de convoquer les souvenirs, les témoignages, et les preuves de la barbarie humaine, dans ce contexte de menaces actuelles sur la paix mondiale, témoigne de notre engagement culturel.

 

Venir à la Médiathèque Marc Alyn, les 7, 8, 9 et 10 novembre 2022, c’est écouter ce désir de ré-apprendre joyeusement à reconnaitre la guerre pour ce qu’elle est.

Non pas le mal nécessaire et acceptable de la formule de l’empereur César : « si tu veux la paix prépare la guerre », mais le pire de tous les maux qu’il nous faut éviter tous ensemble.
Considérer la paix - à commencer par celle que nous essayons de construire aujourd’hui avec son voisin - c’est déjà l'envisager comme notre bien commun le plus précieux. 

C’est pour cela que ce que nous faisons ensemble à la Médiathèque Marc Alyn : c’est vouloir la paix, préparer la paix, qui selon Albert Camus est la seule bataille qui mérite d’être menée. »

 

Luc Pacini, conseiller municipal délégué à la culture et à la Médiathèque de la Ville de Roquemaure


Exposition : "Déportés et Résistants d'ici"

Exposition conçue et réalisée par le Musée de la Déportation et de la Résistance de Pernes les Fontaines du mardi 8 novembre au jeudi 10 novembre, à la Médiathèque Marc Alyn de Roquemaure.

(merci au directeur du Musée : Olivier Safon)


Lundi 7 Novembre

Au programme :
La Chorale Cantabella, le film "Roquemaure, j'ai la mémoire au bord du Rhône", la lecture de textes sur la Paix, puis présentation de l’exposition
« Déportés & Résistants d’ici »,

puis échanges.

 

Des élus de la Ville et des responsables associatifs de Roquemaure se sont rassemblés à la médiathèque aux coté d’Anne Marie Brenner du Mouvement de la Paix et ont choisi des textes qui font rimer la paix avec les mémoires des Déportés Résistants du Train Fantôme.

Par exemple, le chant de la Marseillaise, interprété par la Chorale Cantabella de Roquemaure à ce jour où les Déportés Résistants du Train Fantôme, sont passés à Chateauneuf du Pape assoiffés et exténués

sous la canicule du vendredi 18 août 1944…


Mardi 8 Novembre

En présence de Guy Scarpetta, petit fils d’un Déporté Résistants du train Fantôme, dont il

raconte l’itinéraire - dans : Guido, Gallimard, 2014 - celui d’un antifasciste italien, né au XIXème

siècle, exilé en France, participant très tôt à la Résistance, puis arrêté, déporté dans le Train

Fantôme en route pour Dachau dont il n'est jamais revenu.

 

Ce roman a été à l’origine du

documentaire réalisé par Jorge Amat, écrit et présenté par Guy Scarpetta : "Les résistants du

train Fantôme" (durée : 1h25) présenté par Guy Scarpetta pour que l’histoire vivante des Déportés Résistants du train Fantôme resurgisse dans les mémoires à Roquemaure.


Mercredi 9 Novembre

La soirée a été placée sous le signe du théâtre et de la musique.

 

D’abord le concert de 15 guitaristes de l’école de Musique Intercommunale de Rochefort du Gard qui ont interprété des pièces musicales de circonstances :

Gam Gam : chanson devenue l'un des « hymnes » de l’holocauste en ce qui concerne plus d'un demi-million d'enfants tués par nazis ;

Bella Ciao : qui célèbre l'engagement dans le combat mené par les résistants pendant la Seconde Guerre mondiale ;

The sound of silence (Simon and Garfunkel), cette chanson dont le thème principal repose sur le manque de communication entre les hommes..

 

Ensuite la Compagnie Jean Thomas nous a offert une lecture théâtre d’un récit théâtral sous forme de conte avec La plus précieuse des marchandises de JC Grumberg, dramaturge français pecaliste de la Shoah.


Jeudi 10 Novembre

Quel est le point commun entre,

d’une part, un ancien homme politique d’Allemagne,

et d’autre part, un chercheur de preuves de la mémoire de la résistance à l’échelle du département du Vaucluse ?

 

Entre un ancien journaliste allemand, auteur de plusieurs ouvrages historiques sur le sujet et un homme de transmission autant que de terrain établi sur le département du Vaucluse ?

 

Quel est donc le point commun entre Gerhard Bökel, spécialiste de l’histoire des Déportés Résistants du train Fantôme et Olivier Safon, responsable du Musée de la déportation de la résistance de Pernes les Fontaines ?

 

La réponse est que ces hommes se sont rencontrés pour la première fois à la Médiathèque Marc Alyn ce jeudi 10 /11 à 20h00 pour une conférence dialoguée qui a clôturé devant le public roquemaurois cette programmation culturelle dédiée à la mémoire des Déportés Résistants du train Fantôme.

Remerciements

Nous  remercions toutes les personnes qui ont contribué à la bonne réalisation de cette semaine culturelle