Tourisme à Roquemaure

Nous vous recommandons de consulter le site de l'Office de Tourisme du Grand Avignon et plus particulièrement la page sur la ville de Roquemaure : Destination Roquemaure 


Quelques Temps Forts Historiques


Le Minuit Chrétiens

Placide Cappeau était connu pour ses talents de poète. Souhaitant célébrer la restauration de l’orgue avec éclat, l’abbé Maurice Gilles lui demanda d’écrire un chant de Noël. La réparation de l’orgue décidée en mars 1843, devait être terminée pour Noël.

Depuis le mois de septembre 1842, l’ingénieur Pierre Laurey ayant remporté la réadjudication du chantier de construction du Pont suspendu, réside à Roquemaure avec son épouse Emily. Monsieur Guillaume Clerc, maire de la ville ayant mis un appartement à leur disposition. Guillaume Clerc, et associé à Placide Cappeau pour le commerce des vins de « La Côte du Rhône » dont le pont doit faciliter la commercialisation vers la capitale, le port de la commune n’étant plus praticable depuis de longues années. Ayant répondu favorablement à la demande du prêtre, Cappeau lui remet le texte d’un chant de Noël. Mme Laurey, séduite par la musicalité des paroles propose alors de l’envoyer à son ami Adolphe Adam afin que ce dernier le mette en musique, s’engageant à l’interpréter elle-même le soir de Noël 1843. Faute de temps le compositeur met en musique trois strophes remettant à plus tard l’écriture de la mélodie pour la quatrième…. Placide Cappeau confie dans son livre « Le château de Roquemaure » : « Adam, qui appelait ce noël la Marseillaise religieuse, nous a souvent exprimé le désir de compléter tôt ou tard sa belle mélodie sur les premières paroles. »

Le compositeur adresse la partition manuscrite à Mme Laurey avec la dédicace suivante :

« Mis en musique et composé expressément pour Madame Emily Laurey par son ami Adolphe Adam ».

Mais au printemps 1843, le couple Laurey regagne la capitale où au mois d’avril Mme Laurey accouche d’une petite fille et ses médecins lui déconseillent le voyage pour Roquemaure. Par une lettre de Placide Cappeau à Guillaume Clerc, nous savons qu’elle interpréta ce « Noël » en sa présence dans le salon de la Comtesse B… . que certains musicologues pensent avoir identifié comme étant la Comtesse Belgiojoso.

Ce n’est qu’en 1847 que l’ingénieur revient à Roquemaure avec son épouse pour terminer la construction du pont.

L’abbé Maurice Gilles étant décédé le 18 octobre 1846, c’est désormais l’abbé Eugène Nicolas Petitjean qui est en charge de la paroisse, il permet à Mme Laurey de tenir la promesse faite à son prédécesseur. C’est ainsi que le 24 décembre 1847 à minuit, elle interpréta à la tribune de l’orgue le Noël écrit par Placide Cappeau, un chant de Noël qui deviendra universellement connu sous le nom de « Minuit, chrétiens… ». 

Un chant repris par beaucoup de chanteurs célèbres


Les Reliques Saint Valentin

Après une maladie du ver à soie, les habitants de Roquemaure furent touchés dès 1866 par un  fléau qui anéantit toute la vie économique et sociale du pays. Il s'agit d'une terrible maladie de la vigne, appelée à son début «Les tâches de Roquemaure», le phylloxéra.

Alors que les vignerons, après avoir presque tout essayé pour sauvegarder leurs vignes, voient leur avenir compromis, Maximilien Pichaud, riche propriétaire récoltant, décide de faire l’acquisition, à Rome, des reliques d’un saint protecteur.

Le 25 octobre 1868, l’évêque de Nîmes, Mgr Plantier, célèbre l’arrivée des reliques de Saint Valentin à Roquemaure, dans une grande liesse.
Sur la place de la Pousterle, le panégyrique de Saint Valentin est dit en présence d’une foule immense qui ensuite accompagne les reliques vers la Collégiale où désormais elles demeurent dans une chasse dorée à droite de l’autel.

C'est ce temps fort que l'association Saint Valentin fait revivre tous les deux ans, dans le cadre des Festivités Saint Valentin

Video produite en 2017 par Boîte à Culture, 10 rue Léon Honoré Labande, 84000 Avignon https://www.boiteaculture.com

L’arrivée des Reliques de St Valentin à Roquemaure se déroule dans le cadre d'une Mission donnée dans la Paroisse en 1868. Une mission consistait en une série d’exercices religieux donnés dans une paroisse par un ou plusieurs prédicateurs extraordinaires, afin d’obtenir la conversion des populations ou l’approfondissement de leur vie chrétienne. Le XIXème siècle a été un siècle de Missions. Dans tous les diocèses, des équipes de missionnaires, diocésains ou religieux , sillonnaient les paroisses à l’appel des curés et profitaient des jubilés, année sainte ou autre événements pour « donner une Mission ». Et la Mission terminait en général par l’érection d’une croix ou la restauration d’une chapelle… Ce concept a perduré jusqu’en 1950 environ. Il a évolué mais continue aujourd’hui.

Le curé Gonthier (Curé doyen de Roquemaure en 1868) fait donc donner une Mission à Roquemaure en octobre 1868 par les frères Silvaint, Tézat et Planais, missionnaires de St Irénée à Lyon.
Chaque jour l’église peut à peine contenir les fidèles qui se pressent pour écouter les Pères.
Mais le clou de la Mission est assurément la fête du dernier jour: l’accueil des reliques de St Valentin.

Le culte des reliques a connu un essor important au XIXème siècle: les fouilles à Rome ont permis d’exhumer les restes des martyrs et beaucoup de paroisses souhaitaient recevoir des reliques pour nourrir la piété des fidèles. Pour abriter ces reliques, on confectionnait un gisant en cire. Notre région n’est pas en reste: en 1851, St Félicien à Pont-St-Esprit, en 1853, Ste Valentine à La Bruguière, en 1858, Ste Placidie à St Paulet de Caisson, en 1864, Ste Artimidora à Aimargues…

 

C’est Maximilien Pichaud, régisseur du domaine de Clary , et beau-frère du propriétaire, qui ramena les reliques de Rome. Fortuné et pieux, il avait, selon la coutume, fait un don en remerciement.

Son projet était fort généreux: il offrit ces reliques à la Paroisse de Roquemaure et l’enrichit ainsi d’un patrimoine spirituel insigne. Malheureusement, il ne vit pas la réalisation de son projet, étant mort quelques jours avant la translation. » (texte A. Chapus, d’après les notes de Mr Nova et du P. Durieu)

Le domaine de Clary appartenait à Xavier Richard et à sa sœur Marie épouse de Maximilien Pichaud. Ces derniers sont respectivement marraine et parrain de la cloche « Maximilien Marie » installée le 19 mai 1863 dans le clocher de la collégiale.


La Traversée d'Hannibal

En 218 avant Jésus Christ, le jeune chef des armées carthaginoises, Hannibal, choisissait de franchir le Rhône avec toute son armée et ses fameux éléphants à Roquemaure. La bataille qui eut lieu contre les gaulois amassés sur la rive gauche du Rhône resta, durant l’antiquité, comme une réussite sans pareil de l’art militaire. (cf. La Traversée des Alpes par Hannibal selon les écrits de Polybe de Francis de Coninck)